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Enfant Jésus : les représentations les plus célèbres au monde
27 novembre 2024
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La figure de l’Enfant Jésus n’appartient pas uniquement à la Crèche et à notre imaginaire enfantin. Symbole de salut et d’espoir, il traverse l’histoire de l’art et de la dévotion depuis des siècles.
Dans une nuit froide, l’hiver de l’année 1 av. J.-C. un Enfant naquit dans une étable, dans lequel ses parents avaient cherché refuge car aucune taverne n’avait de la place pour eux. Pour réchauffer la mère pendant l’accouchement et le petit pendant ses premières heures de vie, il n’y avait qu’un bœuf et un âne, avec leur haleine chaude, tandis que, hors de l’abris, dans une nuit grande et mystérieuse, une étoile commençait son voyage à travers le ciel afin de raconter l’histoire de toutes les histoires. Nous connaissons tous ce récit, nous l’entendons répéter chaque Noël depuis notre enfance. Et il n’est pas raconté uniquement avec des mots, mais il est aussi représenté partout, même dans notre maison, avec des santons, de la mousse et une étoile en papier-mâché. Et pourtant, à chaque fois, nous ne pouvons pas nous empêcher d’être émus. La naissance de l’Enfant Jésus est bel et bien l’histoire de toutes les histoires.
Et comme il doit être pour une histoire pareille, outre que dans la Crèche que chaque année nous réalisons chez nous, elle a été racontée au cours des siècles par d’innombrables artistes, dont certains rendus immortels par leur talent, d’autres oubliés, mais pas leur œuvre. Tous ces artistes, connus ou pas, ont donné leur propre interprétation de la naissance de l’Enfant de Bethléem et, au cours des siècles, une iconographie spécifique s’est créée afin de le représenter. Plus qu’une iconographie, en réalité, car comme dans chaque aspect de la religion chrétienne et vis-à-vis de ses protagonistes, l’art a décliné de nombreuses et différentes manières messages et symboles.
Dans ce rayon vous pouvez trouver plusieurs modèles de crèches.
Parmi les nombreuses représentations récurrentes de l’Enfant Jésus, la plus commune est surement celle de l’enfant emmailloté déposé dans la mangeoire, comme Saint François d’Assise le représenta dans la toute première Crèche. Le symbolisme est clair et très puissant : Dieu, qui non seulement se fait homme, mais enfant, inerme, vulnérable, au beau milieu d’un hiver glacial. Mais il y a aussi des représentations de l’Enfant Jésus eucharistique, en train de bénir le calice du vin ou donner l’hostie consacrée, l’Enfant Jésus bénissant, qui bénit avec la main levée, souriant comme seulement un enfant peut sourire, l’Enfant Jésus Roi, l’Enfant Jésus Ressuscité.
Certains artistes ont choisi de représenter l’Enfant Jésus comme l’Agneau du sacrifice, en anticipant d’une certaine manière la Passion qu’un jour il aurait à affronter. Une vision dramatique est celle de l’Enfant Jésus de la Passion, parfois rendue encore plus triste par l’innocence du petit Jésus, qui joue avec une croix en bois, ou se repose, inconscient des symboles de sa future condamnation déposés à côté de son berceau. Ou bien l’Enfant Jésus sait, et comme parfois les enfants peuvent rester sans bouger, en train de penser à quelque chose d’indéfini, qu’eux seuls peuvent imaginer, ainsi Lui Il pense à la Croix, à la fustigation, à la couronne d’épines.
Voyons ensemble quelques-unes des représentations de l’Enfant Jésus, les plus célèbres de tous les temps.
L’Enfant Jésus de Prague est un exemple de représentation hybride de l’Enfant Jésus. En effet, elle unit l’iconographie de l’Enfant Jésus bénissant à celle de l’Enfant Jésus Roi.
La petite statue en bois couverte de cire, qui aujourd’hui se trouve dans l’église de Sainte Marie de la Victoire à Prague, représente l’Enfant Jésus habillé de vêtements royaux et avec la main droite levée dans un geste de bénédiction, tandis que la gauche soutient le monde. Sculptée en Espagne au XVIe siècle, quand la dévotion à la royauté de l’Enfant Jésus était très répandue, surtout grâce à Sainte Thérèse d’Avila, la statuette fut amenée à Prague par les comtes de Treviño et les ducs de Nájera, ambassadeurs espagnols dans la ville. Ensuite, elle fut offerte aux Carmélitains déchaussés. Inspiré par la statuette, Pape Léon XIII créa la Congrégation de l’Enfant Jésus de Prague en 1896 et d’autres papes après lui ont institué des confréries et proclamé des célébrations en son honneur.
Très particulière et, à certains égards, unique en son genre est la représentation de Jésus en tant que Saint Enfant d’Atocha, Santo Niño de Atocha, dont la dévotion est répandue dans tout le Mexique. Il s’agit de l’image d’un enfant assis, habillé comme un voyageur ou un pèlerin, avec une cape, un chapeau à bords larges sur la tête et des sandales aux pieds. Il porte aussi un coquillage accroché à son manteau, symbole des pèlerins qui parcourent le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, et tient dans sa main gauche une canne à laquelle est fixé un récipient pour l’eau et des épis, tandis que dans la main droite il a un panier pour le pain.
À l’origine, l’Enfant était assis sur les genoux de Notre-Dame d’Atocha, en Espagne, une statue médiévale de la Vierge à l’Enfant, objet de grande dévotion en l’époque médiévale. L’effigie de l’Enfant pouvait être enlevée et était portée dans les maisons des femmes sur le point d’accoucher. Quand la ville d’Atocha fut prise par les Maures au XIIIe siècle, par ordre du Calife, uniquement les enfants d’un âge inférieur à 12 ans pouvaient apporter de la nourriture aux prisonniers chrétiens, mais certains d’entre eux n’avaient pas d’enfants en bas âge et étaient condamnés à mourir de faim. Puis, un jour, un enfant mystérieux apparut, habillé comme un pèlerin, qui chaque nuit apportait de la nourriture aux prisonniers sans enfants. Les gens d’Atocha comprirent que Jésus leur était venu en aide. La dévotion se répandit et fut amenée également dans le Nouveau Monde par les Espagnols.
Très célèbre aussi parmi les catholiques philippins, au Saint Enfant d’Atocha sont dédiés deux sanctuaires au Mexique. La représentation originale du Niño de Atocha mexicain fut placée dans l’église de Saint Augustin avec le Christ en argent en 1554.
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Très semblable à l’Enfant Jésus de Prague est le Santo Niño de Cebu (Enfant-Saint de Cebu) conservé dans la Basilique mineur du Santo Niño dans la ville de Cebu, aux Philippines. Il s’agit d’une sculpture du XVIe siècle offerte en 1521 par l’explorateur Fernand de Magellan en voyage dans ces terres lointaines à la Reine de Cebu à l’occasion de sa conversion au Catholicisme et lors de son Baptême ainsi que celui du Roi et de huit cents sujets. Encore aujourd’hui, l’icône est très vénérée par la population locale, en particulier à l’occasion du troisième dimanche de janvier, quand elle est amenée en procession solennelle.
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