Les fils d’Adam et Eve : comment naquit le genre humain - Holyart.fr Blog

Les fils d’Adam et Eve : comment naquit le genre humain

Les fils d’Adam et Eve : comment naquit le genre humain

Qui furent les fils d’Adam et Eve et comment le genre humain naquit ? Voici comment la Bible raconte la naissance de l’humanité

Avant d’entreprendre ce discours sur les fils d’Adam et Eve et l’origine du genre humain, il est opportun de rappeler un concept fondamental, que l’on perd parfois de vue. Il serait absurde de prendre à la lettre tout ce qui est écrit dans les Saintes Écritures, surtout quand nous parlons de ses livres les plus anciens. Si d’un côté il est vrai que la Bible a été inspirée par Dieu, de l’autre il est tout aussi vrai qu’elle a été écrite par des hommes, qui ont réélaboré le Message divin en rapport avec le monde dans lequel ils vivaient.

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Par conséquent, la Genèse n’est ni un livre d’histoire, ni un traité scientifique. Il contient de grandes vérités qui sont à la base des religions juive et chrétienne, inspirées par Dieu et racontées par des hommes qui ont vécu beaucoup de temps après les « faits » qui y sont décrits. Il contient ce que nous devons comprendre à propos de l’origine du monde, de la création de l’homme et de la femme, de l’Arbre de la Vie, qui donnait aux premiers hommes l’immortalité et les préservaient de tout mal, et de l’Arbre de la Connaissance, du péché originel, accompli par l’homme par libre arbitre, et de toutes les conséquences qu’il a engendré, en cassant le lien entre homme et Dieu et en rendant nécessaire la venue de Jésus pour le recréer sur la base d’une nouvelle Alliance, plus durable.

Partons donc d’Adam et Ève et de leurs fils, Caïn et Abel, mais aussi Seth, qui viendra « remplacer » le défunt Abel afin de donner vie à la descendance bénite des hommes, dans la contraposition avec celle maudite générée par Caïn, le fratricide.

L’arbre généalogique d’Adam et Eve

Un aspect intéressant de l’arbre généalogique d’Adam et Eve est qu’il présuppose que, une fois chassés du Paradis Terrestre, ils se retrouvèrent à vivre dans un monde déjà peuplé d’autres hommes et femmes. Le fait que deux de leurs fils, Caïn et Abel, furent respectivement agriculteur et éleveur nous permet d’insérer la vie des deux ancêtres de l’humanité dans une période historique correspondante au Néolithique, entre 10000 et 3500 av. J.-C. donc, plus ou moins, à une époque caractérisée par des nombreuses et importantes innovations dans le travail de la pierre, outre que dans l’introduction de la céramique, de l’agriculture et de l’élevage, mais aussi de véritables révolutions concernant la structure sociale et familiale.

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Ils existaient donc d’autres hommes et d’autres femmes, en plus d’Adam et Eve, lesquels eurent beaucoup d’enfants : « Les jours d’Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours qu’Adam vécut furent de neuf cent trente ans ; puis il mourut » (Genèse 5,4-5). Les fils d’Adam et Ève étaient donc Caïn, Abel et Seth, plus beaucoup d’autres dont nous ignorons les prénoms.

Caïn, l’agriculteur, après le meurtre d’Abel, s’établit au nord-est de l’Eden, maria sa sœur Awan et avec sa descendance maudite fonda les premières villes, en vivant comme un Sans Dieu. De l’union avec Awan naquit Hénoch.

Dieu fit en sorte qu’Adam, à l’âge de 130 ans, génère « un fils à sa ressemblance, selon son image » (Genèse 5,3), Seth, qui naquit déjà circoncis et dont la descendance, bénite et religieuse, aurait poursuivit le grand plan divin qui arrivera jusqu’à Noé et au déluge. Adam aurait également révélé à Seth le savoir secret recueilli par après dans la Kabbale, l’ensemble des enseignements ésotériques du judaïsme rabbinique. Selon le Livre des Jubilés, texte non canonique remontant au IIe siècle, Seth maria sa sœur Azûrâ, de quatre ans sa cadette, et avec elle engendra Énosh.

Caïn et Abel

Si nous examinons le récit biblique, il en émerge également que, parmi les hommes étaient répandus les sacrifices à Dieu : les sacrifices d’Abel, qui consistaient en des animaux offerts en holocauste, étaient agréables à Dieu, tandis que ceux de Caïn, qui offraient les fruits de la terre qu’il cultivait, pas.

Afin de comprendre cette préférence, nous devons faire référence à la culture et à la religion juive. Dans le Lévitique, on affirme que seul le sang est capable d’expier les péchés, car le sang est la vie (cf. Lv 17,11) et sans effusion de sang il n’existe pas de pardon (Hébreux 9,22). Les sacrifices d’animaux étaient donc les plus agréable à Dieu, les seules qui pouvaient garantir la rédemption et la réconciliation.

Certains experts ont lu dans l’homicide d’Abel par son frère une signification symbolique du contraste entre la vie des hommes qui vivaient comme nomades et les premiers sédentaires, se dédiant à la cultivation de la Terre.arbre genealogique adam et eve

Une dernière considération sur Caïn. La génère parle encore de lui et de sa descendance :

« Caïn connut sa femme ; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc. Hénoc engendra Irad, Irad engendra Mehujaël, Mehujaël engendra Metuschaël, et Metuschaël engendra Lémec. Lémec prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et le nom de l’autre Tsilla. Ada enfanta Jabal : il fut le père de ceux qui habitent sous des tentes et près des troupeaux. Le nom de son frère était Jubal : il fut le père de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau. Tsilla, de son côté, enfanta Tubal-Caïn, qui forgeait tous les instruments d’airain et de fer. La sœur de Tubal-Caïn était Naama. » (Genèse 4,17-22).

 

Bien que le fait d’attribuer à Caïn l’origine de ces artistes et travailleurs puisse paraître positif, en réalité son choix de construire des villes est vue dans une optique négative et il est considéré comme étant le fondateur d’une civilisation faite d’éleveurs, musiciens et forgerons, mais probablement aussi des « fils du plaisir » (Naama, la belle ou aimée), adonnés au bénéfice personnel, à la violence et à la confusion comme nous le verrons avec la construction de la Tour de Babel.